Russell craint que la F1 ne perde son "émotion brute" à la suite de l'affaire des jurons

Lors de la conférence de presse de jeudi au circuit de Marina Bay, Verstappen a utilisé le mot "f*****" pour décrire sa voiture, et il a écopé d'une amende et d'une journée de travaux d'intérêt général. Deux jours plus tard, lors d'une autre conférence de presse de la FIA après avoir pris P2 en qualifications, Verstappen a donné des réponses émoussées en un mot, tandis que Lando Norris et Lewis Hamilton ont tous deux déclaré que la punition du Néerlandais était beaucoup trop sévère, Hamilton affirmant même qu'il ne l'exécuterait pas s'il était puni.

Il a également été révélé samedi par Alexander Wurz, le président de la GPDA, que le groupe WhatsApp des pilotes avait "explosé" à la suite de la sanction de Verstappen, Norris et Hamilton n'étant pas les seuls à soutenir Verstappen et à estimer que la sanction infligée au pilote Red Bull était beaucoup trop sévère.

Russell : "Vous voulez pouvoir vous exprimer comme vous le méritez"

Lorsque la question de la débâcle de Verstappen a été adressée à Russell, il s'est montré un peu moins franc que son coéquipier chez Mercedes, mais n'a pas apprécié que l'émotion potentielle soit retirée du sport : "Je pense que nous ne voulons absolument pas enlever cette émotion brute aux pilotes. Je pense que c'est la clé de notre sport. Peut-être que lors d'une conférence de presse, il y a du mérite à dire que nous devons garder nos mots propres. Mais c'est sûr, à la radio, tu veux pouvoir t'exprimer comme tu le mérites."

La saison dernière à Las Vegas, Toto Wolff et Frédéric Vasseur, les directeurs d'équipe de Mercedes et Ferrari, respectivement, ont reçu un avertissement pour avoir juré pendant une conférence de presse de la FIA. Russell n'a pas su quoi répondre lorsqu'on lui a demandé si Verstappen était pris en exemple : "Je ne sais vraiment pas. C'est tout... Oui. Je ne sais vraiment pas quoi en penser. Je ne sais pas."

Cet article a été rédigé en collaboration avec Olly Darcy.